mercredi 30 décembre 2009

Les Catherinettes traitées façon Dame Bidet

Bon... j'ai 25 ans, je ne suis pas mariée, le 23 Novembre c'était donc ma fête... je suis bel et bien Catherinette.
Alors que diable cela veut-il dire? Remontons un peu le temps et expliquons ce qu'est une Catherinette.

"On appelait Catherinettes les jeunes femmes de vingt-cinq ans encore célibataires célébrant une fête lors de la Sainte-Catherine (25 novembre) en l'honneur de Catherine d'Alexandrie, vierge, docteur de l'Église, martyrisée en 307, et patronne des jeunes filles à marier mais aussi des philosophes et des étudiants. La jeune femme avait refusé d'épouser l'Empereur Maxence car elle était déjà spirituellement mariée au Christ."

(Ok... je sens que je vais vraiment réussir à m'identifier au personnage... à n'en pas douter...)

"Autrefois, sainte Catherine et saint Nicolas protégeaient chacun les célibataires de leur propre sexe afin de prévenir tout attouchement personnel, fréquents a l'époque. Des confréries de jeunes filles vénéraient la sainte et avaient le privilège de s'occuper de sa statue, qu'elles coiffaient lors d'une cérémonie chaque 25 novembre.

Celles qui se mariaient devaient quitter la confrérie et laisser aux autres le soin de « coiffer sainte Catherine », expression signifiant pour une femme : « être encore célibataire à vingt-cinq ans (passés) ». Du fait des transformations sociales du statut de la femme et du mariage, cette coutume s'est progressivement perdue."

(bah tiens !)

"Cette coutume, à travers laquelle les jeunes filles faisaient des vœux pour un prompt mariage, ne s'est conservée sous une forme altérée que dans le milieu des couturières et de la mode où on apporte traditionnellement un soin particulier à la confection du chapeau (« de la coiffe »)."

Ok...
Bref, on se moquait il y a bien longtemps de nous, jeunes femmes sans la corde au cou la bague au doigt à 25 ans.
Il faut dire qu' à l'époque on était vite mariées vite enceintes... vite débordées... Les célibataires de 25 ans donc... plutot rares... et en quête d'un bon mari histoire de pouvoir faire sa vaisselle, son repassage, ses repas et sa lessive dans la joie et le bonheur .
Mais aujourd'hui ... et bien disons que nous ne sommes pas montrées du doigt (de la même façon dumoins...).
Alors non... je ne vais pas me la jouer à la Carrie Bradshaw et dire que c'est l'extase d'être célibataire à cet âge là. On voit ses amis se marier, avoir des enfants... et tout le tralalala qui va avec. Evidemment, quelque part ça fait un petit pincement au ventre (foutue horloge biologique...). Et oui ... on a parfois l'impression d'avoir raté son train, même si on courru comme un dingue dans la gare , qu'arrivé sur le quai on a crié très fort attendeeeeeez moiiiiii et qu'on a agité les bras de haut en bas rapidement ( on dirait presque que l on agite des ailes imaginaires, pour aller plus vite et pour mieux diffuser le son... et on a l'air particulièrement bête... faut l'avouer...), pour prévenir le controleur de ne pas fermer les portes,mais... rien n'y a fait...
J'ai l'impression d'être une voyageuse essouflée sur le quai d'une gare, assise sur ma valise, à maudir tout ce qui a fait que je suis en retard tout en essayant désespérement de retrouver mon souffle.
 
Il faut savoir que quand on rate le train à cette periode de sa vie... on s'expose a une légère difficulté : le clan des célibataires se restreint inéxorablement avec le temps.
Il y a donc moins de crapauds à chasser dans la mare... mais dans les barbotières des "25 et plus" on peut aussi trouver des grenouilles perdues et des rainettes bléssées par de viles princesses (youpi...).
Mais mais mais ... Nous ! Princesses et Crapauds (incluant les rainettes, grenouilles, Têtards et autres types de batraciens guttural ou pas) sommes libres (et pas simplement parcequ'il y a une place à prendre).
Libre de nombreuses contraintes couplesques ! !  Sisi, nous les célibataires de plus de 25 ans faisons des choses qui peuvent sembler stupides mais que ceux qui ont la corde au cou qui sont en couple nous envient secretement.
Par exemple on peut jouer un air de Brassens : Les copains d'abord !
Pas besoin de se soucier du fait que votre chère et tendre moitiée apprécie vos alcoolites acolites. On peut décider de rester une nuit entière à reconstruire son monde assis sur un canapé, et ce, avec un ami du sexe opposé sans risquer de déclancher une guerre atomique. Les célibataires sortent  plus, et changent souvent d'air. Et oui...Il faut parfois mener ses recherches sur plusieurs mares. Et en visitant plein on fini parfois par trouver de nouveaux amis, des princesses comme des crapauds.

Mais ce qui est aussi très interessant, en tant que Catherinette, c'est de pouvoir prendre des décisions qui n'entraineront que la victoire ou la deffaite de celui qui les a prises.
Etre célibataire à 25 ans, donne une autre perception de ce que l'on veut faire, d'où on veut aller. Il faut même parfois se résoudre à changer de gare... Même s' il va certainement falloir  se perdre dans le métro rien que pour pouvoir espérer y arriver.

mardi 1 décembre 2009

C'est quand qu'on arrive ?

"Si la fournée de pain est manquée, c'est une semaine perdue ; si la moisson est mauvaise, c'est une année de perdue ; si le mariage est funeste, c'est une vie de perdue." Proverbe Estonien

Depuis environ 3 ans, je me dit chaque année que je pourrais écrire l'apologie d'une année pourrie. Mais cette année... je crois que j'ai touché le gros lot de l'année noire à mettre dans les annales. Je vais mettre un petit cailloux noir sur cette année et m'en vais quérir un exorciste si ça continue ! Parfois je n'ai pas le temps de respirer entre les claques, les beignes, les coups de boule et les tsunamis.
L'année des 25 ans, une année de transformation... je l'avais prédite, mais je n'ai pas vu venir les diverses mines sur le chemin.
Heureusement, que j'ai la chance d'avoir une famille et des amis formidables. Si on voit réellement les vrais amis quand tout va mal... on peut dire que j'ai fait des découvertes et certaines ont été plutôt bonnes.
Et c'est maintenant que je vais tenter d'appliquer le conseil ultime de mon confrère : débrancher mon cerveau. Trop de réflexion... tue la réflexion... advienne que pourra. Il ne s'agit pas de se laisser de coté... mais juste d'appliquer le bon vieux dicton et saisir ce qui se présente sans philosopher sans arrêt sur le pourquoi ? comment ? et sans penser à ce que sera demain. Demain... c'est loin (comme le disent certains), mais surtout comme le disait Colette :

"le monde m'est nouveau à mon réveil, chaque matin."

J'ai eu le courage de clôturer un tome de ma vie, j'en entame un nouveau avec l'angoisse de la page blanche. Cette boule au ventre composée d'espoirs mélangés à la peur d'être déçue. Commencer un nouveau tome n'est pas partir sans bagages. Je crois que j'illustre à merveille le "tout détruire pour mieux reconstruire", finalement malgré les peines et les blessures j'ai la chance de pouvoir écrire un deuxième tome... et d'avoir une deuxième vie...

Paradoxalement pour clôturer cette apologie de l'année la plus difficile qui soit... je vais dire que quelque part... j'ai de la chance.

"Echouer, c'est avoir la possibilité de recommencer de manière plus intelligente" Henry Ford

mardi 22 septembre 2009

Le boulot

Quand tout commence par un sourire... quelle chance.

Quand j'ai décidé de ce que j'allais faire de ma vie à 17 ans, j'avais le sourire.

Après avoir rêvé d'être infirmière, médecin, prof d'anglais, puis avocate internationale (s'il vous plaît...) je suis sortie de mes test d'orientation avec 80% d'aptitude dans le social, et finalement ça me convenait très bien. Contrairement à certains de mes amis qui se sont cherchés longtemps (certains se cherchent toujours hum hum), j'ai trouvé mon chemin professionnel rapidement.

J'avais aussi le sourire ma première nuit à la croix rouge française pour faire la tournée du samu social. J'y ai appris beaucoup. J'ai compris que ce sont souvent ceux qui ont le moins qui donnent le plus. J'ai vu beaucoup de grandes âmes qui donnent de leur temps, certains le font pour se réparer, pour briser leur propre solitude. C'est souvent ceux qui ont le moins, qui donnent le plus, comme dirait Francine. En fait, chez les bénévoles il y a un peu de tous les horizons, c'est un microcosme, un équilibre fragile. Alors forcement il y a le bon et le mauvais coté. Mais on y trouve une chaleur humaine, un esprit d'équipe et une solidarité très exacerbée.



En 2003, entrée dans une école de travailleur sociaux. Alors là, j'ai rapidement compris qu'il n'y avait pas qu'un seul modèle de travailleur social... mais j'ai surtout été plongée dans ce pour quoi on n'est pas préparé... la déception du genre humain en général...
Ah non mais vraiment, on imagine pas ce qu'un humain peut en faire à un autre... J'ai eu le sang glacé dans les veines un sacré nombre de fois. Mais j'ai aussi appris à tout faire pour rester de marbre... pour dépasser ce sentiment d'impuissance quand une femme battue retourne chez son mari avec ses enfants après 3 longues heures d'entretien. On apprend à rentrer chez soi et à laisser ses valises professionnelles à la porte. En fait on apprend à lâcher prise, pour tout simplement continuer à vivre. Dure école... cette école de la vie. On est confrontés au pire et rarement au meilleur. Mais cela reste un métier merveilleux d'après moi, on se sent utile, on croit en ce que l'on fait (particulièrement les premiers temps, il parait...).



Quand on entre ensuite dans la vie professionnelle, on comprend rapidement qu'avant ben... on a jamais été débordé...
Je me rappelle ne plus avoir su par quel bout commencer et surtout accepter que je ne suis pas wonderwoman... on ne peut pas "sauver" tout le monde... et certains ne veulent pas l'être. Accepter que chacun a son libre arbitre, être ouverte d'esprit sans pour autant piétiner mon code moral, difficile équilibre... que je cherche encore et chercherai peut être toujours. Dans mon métier rien n'est jamais acquis.
J'ai bien sur eu droit au coup du chef qui a tout du dictateur : les services secrets, la surveillance, les coups bas, les tortures et la méchanceté gratuite. Ah... pauvre femme finalement elle m'a pourri la vie presque un an... mais je n'envie pas sa vie de femme proche de la retraite, qui est encore Melle (et donc pas d'enfants bien entendu... ), qui n'a rien d'autre pour s'occuper que le travail et son super méga statut du chef de 18 personnes (youhou... la classe), et qui vit seule avec sa mère âgée et malade (ambiance...). La roue tourne, et les fâcheries professionnelles font partie de la vie. Mais celles avec les collègues et la hiérarchie sont particulièrement dures à gérer, particulièrement quand on a pas la même vision de son travail... et dans le social chacun a finalement sa conception de son métier, son éthique.
Je fais partie des utopistes, je suis du genre à monter des barricades quand je vois l'injustice... sans doute un héritage de mon grand père. Je ne sais pas si ça me passera un jour, je dois juste apprendre encore et encore à prendre du recul et à encaisser...
J'y arriverai... un jour j'y arriverai...

samedi 4 juillet 2009

Les rencontres internet

Une fois n'est pas coutume, je vais avoir beaucoup de mal à trouver une citation pour introduire mon article...
Il est vrai qu'il n'est pas très courant de parler ouvertement des rencontres sur internet... C'est assez nouveau comme concept. Ce mode de rencontre a explosé avec la démocratisation d'internet.
Certains pensent qu'on ne communique pas "vraiment" sur internet... c'est pas faux. Mais la communication sur la toile a pas mal évolué ces derniers temps.
Revenons un peu en arrière. Au départ, discuter sur internet c'était chater sur des sites. L'ère internet n'en étant qu'à ses premiers pas, il n'y avait que quelques milliers de personnes sur ces sites connectés au même moment. On discutait donc généralement avec de parfaits inconnus. Alors bien sur, sur ce genre de sites on ne voyait aucune information sur la personne avec laquelle on discutait. Il était facile de se cacher derrière un personnage et de manipuler le premier novice qui passait. Toutefois, la majorité des personnes venant régulièrement discuter ne venaient que dans le but d'échanger, même si toutes les dérives étaient déjà présentes. Pour la petite histoire, j'ai eu la chance de croiser des gens formidables que j'ai vus et revus pendant des années, certains sont toujours mes amis aujourd'hui. J'y ai également rencontré celui avec lequel j'ai partagé 6 ans de vie amoureuse... on trouve parfois de belles surprises sur internet !
Peu après sont arrivée MSN et plus récemment facebook. Ces outils permettent de communiquer avec vos proches et ont le petit coté pratique d'économiser la facture de portable. Cela permet aussi parfois de retrouver de vieux copains perdus de vue depuis des années. Cela permet de chanter dans sa tête un air de Bruel : "On s'était dit rendez vous y a dix ans..." J'ai rejoué ce scénario très souvent, je peux aller boire un café avec une ancienne camarade de primaire, savoir où son chemin l'a guidé et me replonger quelques heures dans mes souvenirs d'enfance. C'est ça aussi les rencontres internet. Maintenir ou recréer un lien, un mode de communication à part entière pour un grand nombres de personnes de ma génération.
Mais il manque la présentation d'un mode de rencontre sur internet... les sites de rencontre !!! Il se trouve que jadis je m'étais inscrite sur Meetic dans le cadre d'un pari avec des copines : celle qui avait le plus de visites sur son profil avait un mois de cours de salsa payé par les autres avec le prof de salsa plou senssoual dé la ville. Il n'a vraiment pas été difficile de se preter au jeu, l'inscription étant gratuite.
Alors dès mon inscription, ce qui est impressionnant c'est le nombre d'hommes la quarantaine bien passée qui pensent avoir une chance avec une jeunette de 20 ans ... Ah non mais vraiment... j'ai reçu des messages enflammés d'hommes très murs et je restais les yeux ronds, la bouche ouverte et le doigt en l'air quelques secondes. Au secours... Mais d'énormes fous rires devant mon pc, particulièrement à cause de fautes d'orthographe de certains, si énormes qu'il était nécessaire de lire le message à haute voix pour en saisir le sens. Mais mon oeil a fini par tomber sur un charmant profil comme on dit dans le jargon. Quelqu'un de très drôle qui est ressorti au milieu des propositions de rencontres très subtiles du genre : "salut moi c Hmurmaisagile ma femme é partie en we je ch Jf mince et mignone pour nuit coquine ca te branche ? ". Donc bon, quitte à y être pourquoi ne pas voir ce que ça donne ces rencontres. Et j'ai été très agréablement surprise, par... nous l'appelleront B. Mais... non l'histoire n'est pas de celles toutes roses. Après un mois je me suis désinscrite de ce site et je n'ai pas gagné le concours. J'y ai tout de même trouvé un jeune homme fort sympathique, pas vraiment dans la même recherche de l'autre que moi, c'est tout.
Mais... s'inscrire pour le fun 5 ans plus tard, qu'est ce que ça donne ? Alors... 5 ans plus tard, pour toi public j'ai retenté l'expérience et sur plusieurs sites. Si si... je l'ai fait. Et j'ai encore plus pris de fous rires que la fois précédente. Bon il faut avouer que le tout gratuit n'étant plus de rigueur pour la gente féminine, je n'ai pu accéder qu'à un nombre limité de fonction. Je n'ai donc pu accéder qu'à 1/50 ème de mes mails. Il me fallait donc me concentrer sur les titres des messages pour sélectionner ce qui allait être le plus cocasse... Le résultat a dépassé toutes mes espérances, il faut dire que si ce n'est plus gratuit pour les filles... il y a moins de filles. Les hommes se jettent donc sur les profils des nouvelles inscrites comme des naufragés sur un canot de sauvetage... un festival.... J'ai même eu droit à une dissertation de 8 pages d'un professeur de philosophie belge de 51 ans qu'il avait du envoyer à 500 filles en quelques copiés/collés. J'en passe et des meilleures, comme quoi un outil de communication de façon détournée peut vraiment être très drôle... Finalement, 5 ans plus tard, on a encore plus de recul.

lundi 8 juin 2009

Ma soeur mon amie

"Nulle amie ne vaut une soeur". Christina rosseti

Les frères et soeurs ne sont pas tous égaux face à cette citation. On peut s'aimer, se déchirer, fusionner, vivre dans l' incompréhension ou pire : être seul. Si, si, d'après moi c'est bien pire d'être seul que mal accompagné dans ce domaine.
Certaines fratries ne se connaissent pas, n'ont parfois même pas grandi ensemble, et d'autres ont des difficultés à vivre les dures loi du "demi". Mais pour moi, la relation à ma fratrie est particulière. J'ai en effet une soeur, même sang, même amour l'une pour l'autre, les two sisters. Et j'ai deux frères de coeurs, avec qui j'ai grandi et qui font partie de mon paysage depuis mes premiers souvenirs.
Il n'est pas anodin de savoir que mon premier souvenir, le plus ancien, c'est la naissance de ma petite soeur en 1987. D'après mes parents, étonnamment je n'ai jamais été jalouse. Nos relations se sont corsées à la naissance de ma période pré pubère. Bien sûr qu'il nous est arrivé de nous bagarrer, nous disputer, mais nous étions surtout solidaire l'une de l'autre et le sommes restées coûte que coûte.
Après toutes ces années de vie où on a appris à vivre l'une avec l'autre, finalement, le plus difficile, c'est d'apprendre à vivre sans. Avec le temps, les notions de grande et de petite soeur s'effacent. Il s'est instauré entre nous un équilibre. Il faut dire que nous avons une relation duelle, et je persiste à croire qu'une relation à deux est une harmonie particulière. Ma relation avec ma soeur, tombe presque dans le cliché de" ma meilleure amie" (attention un air de Lorie peut soudainement surgir dans votre tête et... il est après difficile de s'en débarrasser... ).
Mais c'est au delà, les relations avec les amis sont compliquées. Nous, quoi que l'on fasse, on est unies notre relation en est simplifiée. J'ai une relation quasi fusionnelle avec ma soeur, qu'en est-il avec mes amis ? mes amours ? mes emmerdes ?

L'amitié

"Ce qui rend les amitiés indissoluble se et double leur charme, est un sentiment qui manque à l'amour, la certitude. " Honoré de Balzac

Cette notion d'amitié est pour moi en étroite collaboration avec celle de vie sociale. Nos relations amicales rythment notre vie. On dit souvent, on ne choisit pas sa famille mais on choisit ses amis. C'est pas faux ! (comme dirait l'autre).
Il est vrai de dire que nos amis sont des personnes avec lesquelles on a choisi de partager, il n'y a pas d'obligation à être ami. L'amitié implique donc, pour, moi l'égalité.

En un quart de siècle, les relations entre hommes et femmes ont changé. Le monde du travail a évolué, tout comme les moeurs, la science, l'éducation etc etc... Mais l'amitié ? Pour ma part je n'ai jamais entendu quelqu'un dire que l'amitié avait changé à travers les âges, mais... Si je dois être parfaitement honnête, en grandissant, mes valeurs considérant l'amitié ont évolué. Un peu comme avec l'amour, le regard sur l'amitié grandi avec soi, où peut être est-ce par son regard que l'on grandi par amitié?

A 5 ans, dans nos premiers moments de vie sociale en maternelle, un ami est celui avec qui l'on accepte gentiment de partager un paquet de fraise tagada. On est ami parce qu'on apprend à vivre ensemble. Pour moi le départ de l'amitié c'est le partage.
J'ai par ailleurs pu conster il y a peu en ayant invité mes copines de maternelle et de primaire à faire une soirée de retrouvailles, que ces liens peuvent perdurer dans le temps. Nous avons toutes pris des chemains différents, et pourtant nous nous sommes parlées de nos vies, nos amours, nos emmerdes en toute liberté. Nous ne nous étions pas vu depuis des années, et pourtant... nous avons discuté ouvertement et librement comme si nous nous étions quittées la veille ! J'en déduis que cette complicitée créer dans l'enfance, ce partage, peut être ravivé même des années après. C'est certainement grace a la pureté des bases de cette amitiée née dans l'enfance, dans l'insouciance des années malabar.
Ca n'a été qu'a 18 ans que j'ai compris qu'on ne pouvait pas tout partager avec ses amiEs, quand j'ai retrouvé une amiE avec mon homme dans mon lit. Je me suis également aperçu avec le recul, suite à la trahison que j'avais ressentie, un pardon est plus facile à donner à un amour qu'à une ami. Je ne lui ai plus jamais adressé la parole alors que j'ai toujours des années e séparation plus tar toujours des nouvelles de mon ex et de sa petite famille. Et que l'on vienne pas me dire qu'une amitié n'est pas possible avec un ex! Bien sur que c'est possible, mais après un temps plus ou moins long car il faut parfois laisser le temps aux souvenirs de se polirs.

Toutefois, comme me l'a si sympathiquement expliqué mon confrère un soir. Il y a des catégories, une sorte de la classification des relations amicale.
- Les frères ou soeurs d'amitié, ceux avec qui on peux absolument tout partagé, sans parfois même avoir besoin de parler, ils ne sont en général qu'un ou deux
- Les amis, ceux qui ne vous jugent pas et pourraient vous venir en aide n'importe quand ( du genre même si on est ivre, à moitié nu à danser en string sur une aire d'autoroute à 100 bornes ). En général on peut en compter une dizaine.
- Les copains, avec qui on fait surtout le fête mais avec qui on peut partager quelques tracas. Il peuvent être jusqu'à une cinquantaine.
- Les connaissances, avec qui ont fait juste la fête, on les croise au hasard. Et là, ils peuvent être très très nombreux

Mais comment savoir parfois qui rentre dans quelle catégorie ?!
Pour certains le temps compte plus que tout, je suis d'accord, mais je connais au moins une exception à la règle. Parfois j'ai pu rencontrer quelqu'un et le faire passer dans la case amitié au bout de quelques mois, jusque là je ne me suis pas trompée.

Mais les amis on les reconnaît quand on est au plus mal, ce sont ceux qui restent malgré tout. Même en plein bilan dans son canapé. Les amis peuvent se permettre de vous mettre le nez directement dans vos bétises, en vous criant gentilment à l'oreille :"Je suis ta conscience et je te dis que tu fais n'importe quoiiiiii",vous faire du mal pour votre bien, on souffre ensemble. Avec un ami on partage les joies, et les peines. Un ami ne vous juge pas, il vous écoute et vous conseille. Même après des semaines ou des mois de silence, on peut se perdre un moment de vue sans arréter de s'aimer et surtout sans douter de celui-ci. On se pardonne, sans se le demander.

L'amitié est un bien précieux, sans lequel on survit. Vivre sans amis, c'est mourir sans témoins.

dimanche 19 avril 2009

Cher père Noel

Cher père Noyel,

Il est certes un peu tot pour t'écrire afin de passer ma commande. Mais bon, ma requète risque d'être difficile à trouver.
Je cherche un petit homme, pas à partager si possible. Je vis déja en colocation, je n'ai pas envie de sous louer quelque chose. Je vais faire mon égoïste et demander un cadeau rien que pour moi.
Je voudrais un prince pas charmant, pas celui qui arrive sur un blanc destrier avec son beau sourire et ses faux semblants.
Evidement pas princesse cherche pas prince !
Juste un homme, un minimum attentionné, mais pas trop non plus. Il n'est pas obligé d'être toujours à mes cotés. Mais quelqu'un qui a envie de partager, d'échanger, de rire, de rêver.
Je cherche un équilibre entre l'amant et l'ami un peu comme dirait Oscar Louis Forel : "L'ami dit ce qu'il pense; l'amant ce qu'il ressent."

Je m'explique :

Etre assez complice pour nous aider à grandir ensemble, à parler de tout et de rien. Se donner de l'espoir d'y croire tout en se remetant en question. Il me faut une homme qui aime discuter et qui arrive à s'exprimer : dire ce qu'on pense n'est pas toujours chose facile, mais la communication reste une base solide. Parler, oser dire, oser... avoir confiance.
Mais être amis c'est aussi parfois à rire comme des gamins. Rire, en voilà un de critère important! Je voudrais être livrée d'un homme qui ait de l'humour, j'aime rire parfois d'une bétise tout en appréciant la finesse. Merci de ne pas me donner un geek ou un footeux de base à l'humour d'informaticien ou de chips grasses car il ne faut pas oublier l'adage! Femme qui rit à moitié dans son lit !
Je souhaite beaucoup de complicité, aimer être ensemble sans avoir besoin de vivre collés l'un à l'autre, laissons la fusion à la passion. Vivre l'un avec l'autre, qu'il reste dur d'être l'un sans l'autre mais surtout ne charges pas la dose en jalousie et en posséssivité ! La aussi laissons la fusion à la passion, gardon la flamme mais évitons le brasier ! Pour l'avoir assez observé chez d'autres je ne me souhaite pas ce bonheur en dents de scie du couple de passioné... j'aime bien les surprises mais le grand huit et les loopings ne me tentent pas.
Je préfère revivre un sentiment partagé, être en harmonie et vibrer au même rythme. C'est un partage, être un couple à la place d'un duo.
Mais bien entendu les petits à cotés sympa d'un homme rien qu'à soi (je parle aussi des activités nocturnes livrées en général avec l'option amant) sont bienvenus et même attendus!

Merci d'avance

PS : La livraison peut se faire avant le 25 décembre

" Il est plus facile d'être un voyageur ou un savant que d'être un ami, un amant. Plus aisé d'aimer les hommes vaguement que d'aimer à la perfection un seul être imparfait." Claude Roy.

lundi 13 avril 2009

L'amour et la passion

"La passion est une forme de l'amour qui refuse l'immédiat, fuit le prochain, veut la distance et l'invente au besoin, pour mieux se resentir et s'exalter ". Denis De Rougemont

Comment reconnaître et différencier l'amour de la passion ?
C'est une grande question, que je ne suis hélas pas la seule à me poser. Je dois avouer que ces derniers temps, le bilan me pousse à dépoussiérer ce genre de vieux concepts afin de voir à quelle sauce je les mange à présent.
Je pense avoir vécu l'amour et la passion, mais je ne peux le dire qu'à posteriori. Je ne me rappelle honnêtement pas avoir dit être passionnée quand je l'étais, j'ai toujours pensé et dit : "Je suis amoureuse". Pas forcement toujours avec le neuneu rose... faut pas pousser non plus... Mais, c'est comme si la passion avait dans ma bouche une connotation négative. On peut claironner qu'on est amoureux... mais passionné ?... et ben non, ça se fait pas.
Passion rime avec destruction serait un raccourci un peu facile ? Pourquoi parle-t-on de crime passionnel et pas de meurtre amoureux ?
D'après moi, la passion c'est une forme violente d'amour. C'est une branche de l'arbre, et en matière de sentiment on ne choisit pas la branche sur laquelle on va s'asseoir... Ça n'est qu'une fois qu'on y est que l'on a le choix : s'y asseoir, scier la branche, fuir, se cacher... ou trouver des bananes...
La passion a un gros défaut, elle brûle beaucoup d'énergie, elle consume de l'intérieur et n'existe donc pas sans douleur. Certains disent que la passion se nourrit de l'absence, comme un passage à l'état de manque nécessaire ? le temps de recharger les batteries, de souffrir un peu afin de se rappeler combien on l'aime ?
La passion ne vient pas du coeur mais des entrailles, elle peut d'après moi pousser à bien plus de folie que l'amour. Si l'amour rend aveugle, la passion rend sourd... mais les deux peuvent rendre momentanément insensible aux coups.
Ce qui est difficile avec la passion, c est quelle ne peut pas être maîtrisée ou réfléchie mais par conséquent, contrairement à l'amour, elle ne s'affaiblit pas, elle s'éteint. Peut-être est ce le propre de la passion : brûler l'amour par les deux bouts.
L'amour... L'amour est un travail d'équilibriste dirigé par le coeur et ses sentiments... c'est difficile... mais pas impossible. Je ne dis pas qu'on ne souffre pas par amour, mais la douleur de la passion est plus amère, plus égoïste. Quand on souffre par amour, on est capable de penser au bonheur de l'autre avant le sien. On ne se nourrit pas de l'absence de l'autre, en amour partir... c'est mourir un peu.
Mais la frontière entre l'amour et la passion reste mince, il est donc difficile de les discerner, particulièrement quand on est porté par des sentiments très forts... Entre la douceur de l'amour et le piquant de la passion... si seulement on pouvait choisir... euh non... trop cornélien comme choix à faire! C'est déjà, bien assez compliqué pour ne pas s'ajouter le choix aux sentiments... comme si on avait le choix...
Vivre l'amour ou vivre la passion, le plus important (comme dirait mon confrère) c'est de le vivre. Ce qu'on en retient, c'est une forme particulièrement addictive de bien être ! Les joies et les peines en sont décuplées.
Pourtant, je persiste à vouloir identifier ces sentiments, j'étudie aussi ceux des autres, comme pour prévenir l'inévitable. J'ai beau être sur mes gardes, un de ces quatre ça me tombera dessus, je le sais... Mais pas avant m'être comprise.
Alors ? Amour ? Passion ? Maintenant que j'ai une petite idée réactualisée de ce que sont pour moi l'amour et la passion ... Qu'est ce que j'en attend ?

lundi 30 mars 2009

Le premier amour

"Lhomme veut être le premier amour de la femme, alors que la femme veut être le dernier amour de l'homme" Oscar Wilde.


Généralement, on se rappelle avoir aimé plusieurs fois.

Ce que l'on a éprouvé pour eux ou elles était à chaque fois unique, pourtant, avec le temps, ce souvenir d'amour devient plus uniforme. Comme si un voile venait lentement se poser sur les sentiments passés, les polissant aux yeux du ressenti présent. Il faut dire que les sentiments passés sont souvent minimisés par ceux du présent, l'amour et la passion emportent et enterrent les vieux (re)sentiments.

Mais quel regard y porte-t-on quand on est toute seule sur son canapé et en plein bilan ?

Et bien on réfléchi, on réfléchi, on réfléchi beaucoup. L'amour, la passion et et la réflexion vont ils ensemble ? Non... Clairement. C'est donc pour moi, vraiment sans aucun doute, un moment idéal pour me disséquer, me torturer et remettre quelques coups de hache dans mes souvenirs polis et blanchis.


Dans un premier temps, j'ai mis soigneusement de coté mes vieux dossiers les plus importants (si vous les cherchez, c'est facile, ce sont ceux qui sont les moins polis et blanchis, ils sont de plus généralement peu nombreux). Ces dossiers restent volumineux par les questions restées en suspend, par l'intensité des interrogations liées à la prise du recul.

Alors que LE vieux dossier, (celui qui vraiment m'avait torturé des années durant avec sa belle couche de poussière, et dont pourtant... je ne parlais qu'en bien... vous saisissez le paradoxe du vieux dossier...) traînait sur ma table de chevet, j'ai eu l'occasion de lui parler et de le rencontrer. Sur le coup, c'est l'euphorie! En plein bilan sur "me myself and I" j'ai l'occasion unique d'aller épurer ce dossier qui prend beaucoup de place, trop... trop de place... et pourquoi pas la place d'un autre.
L'angoisse prend alors sa place, aller confronter son passé certainement idéalisé par la période postpubère/préadulte n'est-il pas risqué ? Après avoir accepté en amour : le doute, la déception, la désillusion était-ce le moment de faire s'écrouler un mythe, un pilier fondateur de ma chaotique vie amoureuse ? Et si c'était le temps, justement, trouver les défauts des fondations ? Détruire pour mieux reconstruire il parait...

Alors je l'ai fait, j'ai plongé mon regard dans le sien. Comparé sa vie à la mienne, mes naufrages à ses cataclysmes, mes éclats de rire à ses petits bonheurs.

C'est un moment magique et douloureux.
Magique car, on ne reconnait pas toujours de l'autre 8 ans plus tard, les joix et les peines ayant laissé leurs trace, mais là... je n'avais encore jamais eu autant une impression de temps suspendu. Plus rien n'existe autour de nous, en quelques secondes, en un regard, il sais ce que je suis devenue je sais et qui il est. Le temps ne s'est pas arrété, on se connait depuis 10 ans dont 8 de silence mais malgrès tout on se devine comme au premier jour. Deux être s'étant aimés, déchirés se racontent leur absence. La douceur de compliments qui ne sont pas attendus, des réponses que je n'avais pas imaginé. Des réponses... des réponses... à un moment de ma vie où je ne trouvais que des question...
Mais cela reste douloureux. Ca n'est pas une douleur vive, ou saignante, elle n'a plus la force de l'amour ou de la passion, c'est une douleur du passé, du souvenir et de sa compréhension. Mais qui a dit qu'on effacait des cicatrices sans douleur ?

Depuis, ce n'est plus la même magie qui opère sur le vieux dossier. J'ai épuré presque toutes les vieilles question ( j'en ai gardé quelques unes pour le souvenir et le mythe, et non je n'assassinerai pas blanche neige ou Cendrillon... donc... je garde quelques unes de mes reliques...j assume).
Ce regard nouveau, ce recul, va bien sur alimenter de nouveaux débats chez moi. Ne voyant pas plus la passion et l'amour 8 ans plus tard de la même manière, j'apprends à voir mes vieux dossier autrement. Il n'en va pas moins que je vais continuer à creuser la question, ne disais je pas que amour, passion et réflexion ne font pas bon ménage ? Ah... Aie...

mardi 3 mars 2009

Les boites de nuit


  • A 18 ans

Je n'ai jamais étéé une grande fidèle des dancefloors. Il m'est certes arrivée d'aller tester mon déhanché, mais généralement entourée par un troupeau de jeunes coutumiers de ce genre de sorties.

Sortir en boite, quand on est une fille de 18 ans, célibataire de surcrois... c'est un vrai parcours du combattant !

Il commence généralement par une réunion des individus femmelle qui ont apporté la moitié de leur garde robe. Et c'est le temps des essayages et... des comérages. Il faut en général une bonne heure et demi pour enfiler l'intégralité de ses vêtements ainsi que ceux des copines. Car de cette étape d'habillage peuvent découler des tas d'embuches, particulièrement en hiver. Alors ? Jupe ou pantalon ? Non, parceque, quand on est une fille et qu'on est célibataire, , il parait qu'il faut montrer ses gambettes. Quand on est un bon garçon manqué... pas simple. De plus si l'option jupe est choisie, branlebas de combat : Ai-je des collants en stock ? Et surtout... Suis-je épilée ??!! (Célibataire et en hiver... non, c'est pas obligé!) car si ça n'est pas le cas... retour à la case douche pendant que les autres passent à l'étape : coiffure

L'étape coiffure... opération "breuhshiiing" ou lissage dans un épais brouillard de laque. Et là, attention : ravalement de façade. Grande opération maquillage ou trompe couillon comme dirait ma grand mère. Trois couches de fond de teint, mascara et autre blush plus tard, il flotte dans la salle de bain une forte odeur de déodorants et de parfums mélangés.

Une pré-soirée entre amis, au demeurant fort sympathique, arrosée de Malibu coca ou ananas (ô choix!), précède la séance de Re-coiffage et Re-maquillage (ô joie!).

Enfin, vers une heure du matin, départ pour la boite de nuit sur des airs mélodieux de house miousik.

Dès mon arrivée en boite, je vois le décalage abyssal entre le monde des cluber's afficionados et moi la clubeuse du dimanche qui tombe un jour ferié. Pour essayer de masquer mon malaise, je fume clope sur clope et ne me déplace pas plus de 50cm seule.

Sur le dancefloor, j'ai horreur d'être draguée... Ca me gène beaucoup et surtout, comme j'ai dans ces cas là un manque cruel de répartie, j'ai beaucoup de mal à repousser l'assaillant. Heureusement (Chance! comme dirait un ami), j'ai toujours avec moi l'option copains/copines ou frangin/frangine qui font le boulot à ma place en m'emmenant très discretement plus loin.

J'ai également bien conu les toilettes des boites de nuit ( Non non, enlevez-vous immédiatement cette idée de la tête... ), car il est bien connu que la femelle de 18 ans ne s'aventure JAMAIS sans sa (ses) copine(s) aux toilettes. Il y a de nombreuses raisons à ça, certaines connues, d'autres moins. D'abord, parce que généralement, il faut traverser la boite et que cela permet donc de faire du repérage avec une excuse accrochée au bras en cas de mauvaise rencontre. Ensuite, les toilettes d'une boite c'est le seul lieu où il est possible de pratiquer le : parler sans hurler. Cela permet soit de faire un petit bilan de la soirée soit de monter une petite stratégie féminine d'attaque ou de défense.

La fin de soirée est généralement brutale, due à une engueulade ou à une case vomi. Ne buvant pas mais ne conduisant pas, je ne sers pas à grand chose dans ces cas là. Un vrai sac à main... De retour chez l'hébergeant du troupeau, nous utilisons des techniques ultra connues comme le café salé pour "soulager" le ou la malheureux(euse) à la case vomi.

Moralité, je n'ai jamais passé de soirée horrible en boite de nuit. Mais je ne m'y suis jamais sentie vraiment à l'aise. Trop de monde, trop d'autopression. Par la suite, j'ai uniquement pratiqué les sorties en boite entre filles, et pas plus d'une fois par an.

  • A 25 ans

Alors que j'en étais à un an de lourde et pénible abstinence de sortie en boite, je suis invitée aux 25 ans de ma cousine. Ca tombe bien on ne s'est pas vu depuis un bail, je ne connais personne mais une sortie cousinade en boite c'est inédit. La soirée est déguisée, la sortie en boite l'est donc aussi...

Ayant un brin trop trainé à l'apéro, il nous faut nous préparer en 45 minutes chrono. Trois nanas, un mec et une salle de bain, on a pourtant réussi à être prêts en avance ! Incroyable ! Une perruque blonde, une tenue d'infirmier bleu emprunté au service de Réa (donc pantalon ndlr), des sabots à fleur et un stétoscope : je suis le Dr STEVENS.

Je me rend donc à une fête chez D'Artagnan, accompagnée d'un gladiateur, Batgirl et une cheerleader en écoutant (en massacrant) des chansons de Walt Disney. (Je n'imaginais d'ailleurs pas pouvoir chanter d'un bout à l'autre le thème du roi lion...). La pré-soirée est amusante, drôle et riche de rencontres. Le tout un peu... arrosé, le malibu coca/ananas a laissé place au pastis... la classe!

L'arrivée en boite de nuit se fait dans un bel état et dans un total décalage avec le dress code ambiant. Et oui, à 25 ans même si on est célibataire, on peut : se pointer en boite sans dévoiler gambette, enlever sa perruque et être du coup coiffée comme un dessous de bras, le tout assorti à un costume aussi saillant qu'un bon pyjama et n'en avoir strictement rien à faire !

Il est également possible de discuter ailleurs qu'aux toilettes à présent : au coin fumeur. Etant donné que les lieux publics sont à présent non fumeur et bien une solidarité s'est mise en place. Oui, nous, fumeurs, parriats, nous luttons ensemble contre le froid. Mais nous y gagnons en communicationet pouvons ainsi pratiquer le parler sans hurler autour d'une dose de nicotine à foison. Je remarque que bien des non fumeurs ont compris cet "avantage" du coin fumeur et s'y rendent donc, mais juste pour "prendre l'air"... par 2 degrés... bien sûr ! L'option toilette mixte attire, c'est tout !

Question communication d'aileurs, j'ai pu remarquer un changement sur mon problème de gestion des plans drague qui donnent juste envie de se pendre avec son fil dentaire. Maintenant, je rembale franchement et avec un sourire colgate. Quand un bonhomme vieux, saoul et manifestement lourd me harponne au bar pour me demander si le docteur veut boire un verre... (original) je n'ai plus besoin de me retourner pour chercher un(e) sauveur(euse). Finalement il suffit d'attraper la serveuse et de lui tendre son billet en hurlant la commande, puis de se retourner en disant : Dans une autre vie, peut être ! Pour les attaques plus insistantes, s'asseoir à la table avec Blanche Neige et Cléopatre reste tout de même une solution de repli stratégique qui a fait ses preuves, le podium avec Batgirl aussi !

Par contre, on a pas pu éviter la case vomi... sur mon beau costume. C'est parti pour une heure et demi de passage d'eau glacée sur le visage de ma petite patiente! Et quand la cheerleader nous a fait le coup des yeux révulsés, j'ai vu le moment où nous allions tous débarquer aux urgences, la soubrette, le gladiateur, Batgirl, D'Artagnan, Cléopatre, Ratatouille et... moi, le Dr Strevens. Mais en me voyant penchée sur elle, mon stétoscope pendouillant, je nous trouve douées en comique de situation!

Finalement nous avons tous réussi à rentrer chez Batgirl, hébergeante du troupeau. Au "petit" matin, j'ai réalisé que j'avais assisté à la première sortie en boite ainsi qu'à la première cuite de ma petite patiente de 18 ans... Je ne peux pas m'empécher d'en sourire. Tout et rien n'a changé en boite de nuit, seulement, j'ai passé une excellente soirée et aujourd'hui, c'est la seule chose qui compte.



mercredi 18 février 2009

Pourquoi les quarts de siècle marquent ?

C'est vrai ça, pourquoi ça nous bouleverse autant de traverser une période de 25 ans ? Pourquoi un quart de siècle ? Pourquoi cette valeur temporelle ?

A un moment, on finit sans doute par être tous interpelés par le temps qui passe, mais, pourquoi tous les 25 ans se sent-on obligé de s'arrêter, se retourner et se demander où on est ? Qui on est ? Comment on en est arrivé là ?


Le temps passe.
Comme l'avait dit Jacques Prévert: "Le temps nous égare, le temps nous étreint. Le temps nous est gare, le temps nous est train."
Le tout est parfois de savoir si on a envie de prendre le train, de le rater ou de le regarder passer, le regarder partir.

On ne peut pas arrêter le temps, même après une période de 25 ans, pour faire un bilan, son bilan.
Il est pourtant difficile d'accorder du temps aux souffrances du passé, à la terreur de l'avenir tout en étant présent.
Ce bilan de quart de siècle n'est peut être pas nécessaire, ou peut arriver à d'autres moments. Pour ma part, je dirais juste que c'est une étape (plutôt violente de surcroit) mais qui n'est pas vaine de sens. Tout simplement car si on ne prend pas le temps de douter, comment savoir : où je suis, qui je suis et comment j'en suis arrivée là ?

"L' Homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie."
Sartre, l'Existentialisme est un humanisme

mardi 17 février 2009

En 1984

1984


Il y a un quart de siècle donc. (en effet, en plus, elle sait compter).

Et si nous en faisions une petite rétrospective :


Janvier
- Création du Tac O Tac

Février
- Premiers jeux olympiques organisés dans un pays communiste : Les jeux de Sarajevo

Mars
- Première diffusion de la "Chance aux chansons"

Avril
- Marvin Gaye est abattu par son père
- Le virus du sida est identifié en France et aux USA

Mai
- Exposition universelle à la Nouvelle Orléan

Juin
- La France gagne le championnat d'Europe de football
- Renault lance "l'Espace"

Novembre
- Naissance de Canal +

Décembre
- Sortie du film SOS fantomes en France
- Catastrophe chimique en Inde
- Retrait des USA de l'UNESCO


Bref, une année ni trop, ni pas assez chargée.
Pas trop de politique, quelques catastrophes et juste le début de la crise économique et de l'épidémie du SIDA.
Et puis franchement,
Quel bonheur de savoir qu'on a vu le jour où Pascal Sevran (Blondinet, laqué comme un playmobil) a commencé sa brillante carrière !