mercredi 30 décembre 2009

Les Catherinettes traitées façon Dame Bidet

Bon... j'ai 25 ans, je ne suis pas mariée, le 23 Novembre c'était donc ma fête... je suis bel et bien Catherinette.
Alors que diable cela veut-il dire? Remontons un peu le temps et expliquons ce qu'est une Catherinette.

"On appelait Catherinettes les jeunes femmes de vingt-cinq ans encore célibataires célébrant une fête lors de la Sainte-Catherine (25 novembre) en l'honneur de Catherine d'Alexandrie, vierge, docteur de l'Église, martyrisée en 307, et patronne des jeunes filles à marier mais aussi des philosophes et des étudiants. La jeune femme avait refusé d'épouser l'Empereur Maxence car elle était déjà spirituellement mariée au Christ."

(Ok... je sens que je vais vraiment réussir à m'identifier au personnage... à n'en pas douter...)

"Autrefois, sainte Catherine et saint Nicolas protégeaient chacun les célibataires de leur propre sexe afin de prévenir tout attouchement personnel, fréquents a l'époque. Des confréries de jeunes filles vénéraient la sainte et avaient le privilège de s'occuper de sa statue, qu'elles coiffaient lors d'une cérémonie chaque 25 novembre.

Celles qui se mariaient devaient quitter la confrérie et laisser aux autres le soin de « coiffer sainte Catherine », expression signifiant pour une femme : « être encore célibataire à vingt-cinq ans (passés) ». Du fait des transformations sociales du statut de la femme et du mariage, cette coutume s'est progressivement perdue."

(bah tiens !)

"Cette coutume, à travers laquelle les jeunes filles faisaient des vœux pour un prompt mariage, ne s'est conservée sous une forme altérée que dans le milieu des couturières et de la mode où on apporte traditionnellement un soin particulier à la confection du chapeau (« de la coiffe »)."

Ok...
Bref, on se moquait il y a bien longtemps de nous, jeunes femmes sans la corde au cou la bague au doigt à 25 ans.
Il faut dire qu' à l'époque on était vite mariées vite enceintes... vite débordées... Les célibataires de 25 ans donc... plutot rares... et en quête d'un bon mari histoire de pouvoir faire sa vaisselle, son repassage, ses repas et sa lessive dans la joie et le bonheur .
Mais aujourd'hui ... et bien disons que nous ne sommes pas montrées du doigt (de la même façon dumoins...).
Alors non... je ne vais pas me la jouer à la Carrie Bradshaw et dire que c'est l'extase d'être célibataire à cet âge là. On voit ses amis se marier, avoir des enfants... et tout le tralalala qui va avec. Evidemment, quelque part ça fait un petit pincement au ventre (foutue horloge biologique...). Et oui ... on a parfois l'impression d'avoir raté son train, même si on courru comme un dingue dans la gare , qu'arrivé sur le quai on a crié très fort attendeeeeeez moiiiiii et qu'on a agité les bras de haut en bas rapidement ( on dirait presque que l on agite des ailes imaginaires, pour aller plus vite et pour mieux diffuser le son... et on a l'air particulièrement bête... faut l'avouer...), pour prévenir le controleur de ne pas fermer les portes,mais... rien n'y a fait...
J'ai l'impression d'être une voyageuse essouflée sur le quai d'une gare, assise sur ma valise, à maudir tout ce qui a fait que je suis en retard tout en essayant désespérement de retrouver mon souffle.
 
Il faut savoir que quand on rate le train à cette periode de sa vie... on s'expose a une légère difficulté : le clan des célibataires se restreint inéxorablement avec le temps.
Il y a donc moins de crapauds à chasser dans la mare... mais dans les barbotières des "25 et plus" on peut aussi trouver des grenouilles perdues et des rainettes bléssées par de viles princesses (youpi...).
Mais mais mais ... Nous ! Princesses et Crapauds (incluant les rainettes, grenouilles, Têtards et autres types de batraciens guttural ou pas) sommes libres (et pas simplement parcequ'il y a une place à prendre).
Libre de nombreuses contraintes couplesques ! !  Sisi, nous les célibataires de plus de 25 ans faisons des choses qui peuvent sembler stupides mais que ceux qui ont la corde au cou qui sont en couple nous envient secretement.
Par exemple on peut jouer un air de Brassens : Les copains d'abord !
Pas besoin de se soucier du fait que votre chère et tendre moitiée apprécie vos alcoolites acolites. On peut décider de rester une nuit entière à reconstruire son monde assis sur un canapé, et ce, avec un ami du sexe opposé sans risquer de déclancher une guerre atomique. Les célibataires sortent  plus, et changent souvent d'air. Et oui...Il faut parfois mener ses recherches sur plusieurs mares. Et en visitant plein on fini parfois par trouver de nouveaux amis, des princesses comme des crapauds.

Mais ce qui est aussi très interessant, en tant que Catherinette, c'est de pouvoir prendre des décisions qui n'entraineront que la victoire ou la deffaite de celui qui les a prises.
Etre célibataire à 25 ans, donne une autre perception de ce que l'on veut faire, d'où on veut aller. Il faut même parfois se résoudre à changer de gare... Même s' il va certainement falloir  se perdre dans le métro rien que pour pouvoir espérer y arriver.

mardi 1 décembre 2009

C'est quand qu'on arrive ?

"Si la fournée de pain est manquée, c'est une semaine perdue ; si la moisson est mauvaise, c'est une année de perdue ; si le mariage est funeste, c'est une vie de perdue." Proverbe Estonien

Depuis environ 3 ans, je me dit chaque année que je pourrais écrire l'apologie d'une année pourrie. Mais cette année... je crois que j'ai touché le gros lot de l'année noire à mettre dans les annales. Je vais mettre un petit cailloux noir sur cette année et m'en vais quérir un exorciste si ça continue ! Parfois je n'ai pas le temps de respirer entre les claques, les beignes, les coups de boule et les tsunamis.
L'année des 25 ans, une année de transformation... je l'avais prédite, mais je n'ai pas vu venir les diverses mines sur le chemin.
Heureusement, que j'ai la chance d'avoir une famille et des amis formidables. Si on voit réellement les vrais amis quand tout va mal... on peut dire que j'ai fait des découvertes et certaines ont été plutôt bonnes.
Et c'est maintenant que je vais tenter d'appliquer le conseil ultime de mon confrère : débrancher mon cerveau. Trop de réflexion... tue la réflexion... advienne que pourra. Il ne s'agit pas de se laisser de coté... mais juste d'appliquer le bon vieux dicton et saisir ce qui se présente sans philosopher sans arrêt sur le pourquoi ? comment ? et sans penser à ce que sera demain. Demain... c'est loin (comme le disent certains), mais surtout comme le disait Colette :

"le monde m'est nouveau à mon réveil, chaque matin."

J'ai eu le courage de clôturer un tome de ma vie, j'en entame un nouveau avec l'angoisse de la page blanche. Cette boule au ventre composée d'espoirs mélangés à la peur d'être déçue. Commencer un nouveau tome n'est pas partir sans bagages. Je crois que j'illustre à merveille le "tout détruire pour mieux reconstruire", finalement malgré les peines et les blessures j'ai la chance de pouvoir écrire un deuxième tome... et d'avoir une deuxième vie...

Paradoxalement pour clôturer cette apologie de l'année la plus difficile qui soit... je vais dire que quelque part... j'ai de la chance.

"Echouer, c'est avoir la possibilité de recommencer de manière plus intelligente" Henry Ford